lundi 6 décembre 2010

Autorité... autorités, et tort et à travers...

Je me demande si l'autorité a un réél poids si celle-ci n'est pas respectée directement par celui qui l'exerce. Dans mes métiers, je suis souvent confronté à cela. Il n'est pas question ici d'exemplarité d'un comportement qui serait "pur", mais plutôt d'une cohérance entre le discours et les actes. Poser des limites c'est aussi s'assurer qu'elles soient réalisables, et acceptables. N'importe quel professeur un peu chevronné vous dira un jour que l'autorité ne passe pas par une punition lourde dès le premier écart à une règle mais bien par une échelle de réactions proportionnées permettant à l'élève de se rendre compte qu'il passe des étapes, qu'il franchi des lignes rouges qui à chaque fois (comme dans notre société) appellent des sanctions.

Mais quand la règle n'est pas applicable ? Comment fait-on ? Réponse du ministère : on ne perd surtout pas la face !

J'ai un ami fonctionnaire, et il me dit souvent que l'administration est très pointilleuse dans ses "protocoles d'exécution"... quand on veut bien l'être car comme dans toute administration (entreprise ou publique), pour que "ça aille plus vite", on préfère parfois s'affranchir de certaines règles pour mener à bien une mission. Et quand on s'affranchi des règles... souvent, c'est en les ignorant volontairement.

Dans le droit public, l'administration publique est réputée indépendante du droit privé pour ne pas "troubler, de quelque manière que ce soit, les opérations des corps administratifs". Elle relève donc d'une autre partie du droit, le droit public. Et longtemps cette partie du droit, régie par les tribunaux administratifs était systématiquement en faveur de l'administration... Enfin, cela change un peu avec quelques obligations récentes de la part de l'administration... mais en ce qui concerne la police, la justice... il est très compliqué que l'administration reconnaisse ses torts...

Alors...
Dans ce cas, quel est la reconnaissance dans une autorité juste et équitable si celle-ci a "a priori" toujours raison ? C'est une question à poser à nos élus, eux seuls à même de faire évoluer les choses en matière de justice...

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