mardi 22 juin 2010

Lire... écrire... Read... write

(petit texte lu pendant la fête de la musique)

Lire... écrire
Read... write
Lire... écrire
Read... write

Ça me fait penser à nos ordinateurs, ces machines qui possèdent tellement de possibilités qu'on en utilise qu'une infime partie....
Read... write... POUM ! Erreur de lecture seule ! Le genre de truc qui t'arrive tout le temps. Tu achètes un truc et si tu trouves autre chose que la soupe servie en magasin, tu as à peine le droit de l'acheter, le droit de l'écouter... et puis BASTA ! Ton cd tu ne peux pas le copier, le prêter... attention ... il paraît que ça tue les artistes... Ah bon ? Bon alors copiez, partagez les cd de Lorie, Christophe Maé... peut être que vous ferez une bonne action...

En France, on ne rigole pas avec la « propriété »... beaucoup plus avec le droit. Quoi ? Culture pour tous ? Payez d'abord et on verra après ce qu'on peut vous fourguer comme came...

Des artistes réussissent dans le milieu de la musique, ne vous méprenez pas !
Les patrons de la Sacem s'engraissent bien sur le dos de tout le monde. Les petits lieux de diffusion qui ont déjà du mal à suivre avec les nouvelles lois anti-tabac, les arrêtés de mairie « anti-bruit », les services de « pollution urbaine »... eux ils raquent pour que le directeur de la Sacem se prenne des vacances à la Guadeloupe aux frais des droits de tout le monde (Cf : récent article du Point sur les abus de la Sacem).
Et en plus, ils vont taper sur les gens qui se partagent leurs goûts !

Autre chose, quand un artiste s'inscrit à la Sacem, c'est pour 10 ans qu'il lui confie la gestion de ses droits et il n'aura pas son mot à dire si une pub reprend sa zik pour une lessive... il sera payé 20€... qu'il ne rechigne pas ! S'il n'est pas content, qu'il se casse ! Des milliers d'autres en rêvent de ce genre de contrat ! Il n'a qu'à se faire des potes à Universal, ils recyclent les trois accords depuis des années... heureusement pour eux qu'ils n'ont pas été brevetés ! Un peu comme si Walt Disney avait dû payer des droits pour les œuvres en domaine public qu'il a réutilisé (Pinocchio, Blanche Neige, Pocahontas...). Non seulement il prend tout gratos, mais il privatise le domaine public, comme Google le fait aujourd'hui en numérisant les fonds publics des bibliothèques en faisant par la suite payer leur accès... Notre savoir sous contrôle d'un vendeur d'espace de pubs...

Read... write... read, write...
Décidément, l'informatique est-elle pire qu'il n'y paraît ? Ou ne faudrait-il pas seulement des règles en faveurs des intérêts d'une société, au lieu d'intérêts strictement privés ou privatifs ?

« Be Creative » dit Lawrence Lessig, le fondateur des Creative Commons. Ces licences qui permettent le partage des œuvres en cadrant certains usages (commerciaux, modifications... ).

Les Cultures par tous !

Yes ! Be Creative ! Et faites gaffe de ne pas priver les gens, le public … votre public de vos œuvres, de votre point de vue sous prétexte d'intérêts financiers de quelques uns. Le droit à l'expression pour tous devrait être un droit supérieur à celui de la propriété de quelques uns...


Aisyk, le 21 juin 2010.

Ce texte est placé sous licence CC-By-NC-SA 2.0.
http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr

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