On se pose toujours la question si nos décisions en matière d'élections sont importantes, si elles vont changer notre quotidien... Pour certains, qui sont en interface directe avec les pouvoirs publics (je pense notamment aux intermittents, mais aussi à toutes ces professions touristiques, culturelles, ou dans les associations qui reçoivent des subventions ou des fenêtres pour s'exprimer...) les différences sont palpables. Pour ceux qui n'ont pas forcément la culture de la chose publique (en gros ils élisent et après, ils s'en foutent, une sorte de chèque en blanc), c'est beaucoup plus difficile. Et pour ceux qui ne sont plus en interface avec les pouvoirs publics, pour qui la culture c'est TF1, M6, les séries américaines, les mangas... les pouvoirs publics ne sont en rien les garants de la Culture, mais plutôt deviennent les protecteurs d'une Culture, celle de leur corps social.
Et c'est peut-être là que le nœud du problème se situe, la "Culture pour tous" n'est qu'un leurre, car les difficultés, les inégalités existent, et existeront toujours. Être spectateur d'une culture, comme on le serait devant un écran de cinéma est infiniment réducteur. En théâtre par exemple, les acteurs et metteurs en scène veulent que le public réagisse, ils donnent au public le rôle de troisième acteur. La notion même de cultures (j'ai dit que je mettrai des "s") est plurielle et elle se défini aussi parce que les personnes en sont des acteurs permanents. Ce sont les personnes qui sont acteurs de la culture, de leur culture. Aussi je proposerai à destination de tous les futurs dirigeants élus, cette formulation, plus fidèle à l'esprit même de culture :
"les cultures par tous".
Cela suppose une refonte des moyens de création, une refonte de la politique culturelle dans un seul et unique but, permettre à chacun d'être un acteur de la culture, au sens large, ou de ses cultures. Cela suppose aussi une ouverture nécessaire à l'altérité, à la coopération entre les personnes, la co-création comme diraient certains, mais ici la seule valeur que l'on retirerai en serait la valeur humaine de la culture. Recentrer la politique culturelle sur son principe fondateur, permettre à chacun de s'élever en allant vers l'autre.
2 commentaires:
En attendant une réflexion peut-être plus poussée sur cette question ?
Oui tu as raison, ceci est un premier jet pour une réflexion plus poussée sur les moyens d'action d'une politique culturelle plus proche des personnes.
La théorie des "cultures actives" ne s'appuie pas sur le mouvement "web2.0" mais plutôt sur des structures culturelles plus actives (centres sociaux, mjc, théâtres, médiathèques-bibliothèques, musées, écoles...) elles-mêmes en collaboration avec des associations locales.
Bref, j'esquisse ici une démarche qui demandera à être plus approfondie pour en dessiner ses contours.
Enregistrer un commentaire