jeudi 20 novembre 2008

Privatisation ?

Libéralisation, privatisation, de beaux mots utilisés à tout crin pour définir des concepts flous pour mieux engluer les citoyens dans des idéologies qui vont in fine les priver de beaucoup de choses. Petite explication de texte.


La libéralisation.
Fait de donner plus de libertés. En gros, la libéralisation permet par exemple de libérer les mœurs (mariage homosexuel, pilule...), de libérer du "carcan étatique" les entreprises (privatisation)... Bref un mot chargé de sens, philosophique et politique. Il est souvent pris à partie à tort, car ceux qui s'en servent pour parler de "carcan étatique", reproduisent un modèle anti-libéral par excellence, la privatisation, où la jouissance d'un bien par quelques uns, alors que la libéralisation devrait permettre justement que tout le monde puisse en jouir sans entraves.


La privatisation.
Faire en sorte qu'une entreprise privée gère un bien commun. En gros, EDF privatisée, veut dire que la société n'appartient plus à l'État mais à quelques individus. Vendre une entreprise pour la privatiser revient donc à priver les biens communs d'une communauté de personnes, pour la vendre à quelques uns. D'autres exemples sont bien sûr possibles. Par exemple, le double-clic de souris, quand Microsoft veut breveter le procédé, il veut priver les autres acteurs du secteur, entre prises, développeurs amateurs, de ce bien commun. On ne pourra plus utiliser le "double-clic de souris" sans devoir mettre une mention ou devoir payer une royaltie à Microsoft pour toute utilisation dans un logiciel.
Imaginez, je dépose le brevet "missionnaire", je dépose la position, avec les schémas, à l'INPI et j'attaque par la suite toutes les boîtes de films X pour avoir utilisé à mon insu mon invention... Vous croyez que c'est stupide ? Impensable ?
Pour le double-clic de souris, effectivement, ce n'est pas vrai, mais Microsoft a essayé de le breveter, pour la position du missionnaire, je n'ai pas essayé (en plus ça coûte cher de breveter une idée, 50 000€, si je me, rappelle bien des tarifs de l'INPI)...

Imaginez maintenant que je veuille déposer une marque, comme toute entreprise, je choisi donc un nom, mettons "Sam". Ça fait cool, djeuns, c'est simple à retenir... Bref parfait pour mon activité qui permet à de jeunes musiciens de créer des produits pour les publicités. Pour déposer une marque, je brevette donc le nom pour éviter qu'une même entreprise du même secteur ne me pique ce nom et interfère dans mes affaires. Manque de chance, je retrouve un sombre artiste amateur du nom de "sam". Que dois-je faire ? Abandonner mon plan marketing qui m'a coûté quelques centaines de milliers d'euros pour payer des machines à café et des wii à des publicitaires dans leurs bureaux parisiens ? Où faire peur au petit musicien amateur et lui demander de changer de nom avec une lettre ferme et résolue ?
Bah, rien ne coûte d'essayer de faire peur, tout au plus ma puissance financière me permettra de régler un éventuel procès (de toutes façons ça me coûtera moins cher que les publicitaires)...

Vous croyez que c'est une histoire imaginée ?
Que penserez-vous de cette histoire alors ?

Décidément la guerre du feu est une invention de l'homme qui nous poursuit sans cesse...

2 commentaires:

Joe a dit…

on peut pas breveter une idee seulement un dispositif. Il faut mettre l'idee en oeuvre pour que ce soit brevetable. De plus si l'idee est deja publique, si quelqu'un l'a deja fait ou cela a deja ete publie publiquement ce n'est pas brevetable non plus.
Cela n'empeche pas d'obtenir le brevet car certains examinateurs ne sont pas tres scrupuleux.
Mais le brevet coute cher a maintenir et a defendre et n'a aucune valeur.

Unknown a dit…

Oui sauf que dans le milieu musical, la frontière entre dispositif (basse, guitare, batterie ?) et idée (accords ?) est floue. Je relève cela dans l'article en prenant en compte la situation d'un artiste. Son simple nom lui est reproché par une société privée qui aurait déposé le nom en marque. C'est cette absurdité que l'article relève.
Merci de l'attention que vous portez à mon blog.