mercredi 12 mars 2008

Swimming with sharks

Pour ceux qui n'ont pas vu cet excellent film des années 90 avec un Kevin Spacey dans ses meilleurs rôles, je vous le recommande, il vous sera utile pour apprécier le contenu de ce message.

N'importe quelle société privée connaît les affres des pressions à son encontre. Des pressions sur son activité sont toujours en action, que ce soit une concurrence importante, des rythmes tendus, des marchés à conquérir (et accessoirement à se faire piquer). Cela est, je dirai le grand jeu du capitalisme financier qui permet à tout un chacun de créer une entité qui lui échappera tôt ou tard si son statut ne lui permet pas d'en garder le contrôle.

...

Petit à petit des échéances arrivent, des opportunités s'annoncent et donnent un surplus de crédibilité aux chiffres énoncés pour séduire d'éventuels financeurs. C'est ainsi qu'un fond d'investissement va vous "faire confiance" (en gros investir pour en espérer un bénéfice) en vous encourageant dans votre développement international. Votre activité entre rentrées faibles de revenus publicitaires, subventions gouvernementales et maintenant investissement important d'un fond d'investissement semble doucement se pérenniser et les contrats passés pour utiliser votre catalogue gratuitement par d'autres sociétés vous inscrivent dans un marché dynamique porteur de projet.

Tout va bien dans le meilleur des mondes, votre blog est étincelant de "communication d'entreprise", votre activité tourne très bien et vos partenaires vous font confiance. Et même si certains de vos contractualisant se font racheter par des grosses multi-nationales du média qui ont toujours combattu l'essence même de votre activité, vous gardez un haut profil en faisant miroiter vos nouvelles opportunités et garantissez à votre catalogue (qui est votre source principale de contenus) que "au non jamais vous ne boirez jamais de cette eau"...

Doit-on rester toujours aussi passifs devant tant de désinvolture ?
Doit-on réagir devant tant d'abus juridiques renouvelés, de mauvaise fois, ainsi que de vision (affichée) à court terme d'une activité qui sera j'en suis sûr plus rentable à l'avenir que les revenus publicitaires engendrés par celle-ci ?

Ce ne sont que des petites questions sur les liens évoqués plus haut... À vous de vous faire un avis sur le film.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Je m'attendais à ce que tu nous annonces le rachat de Jamendo... par M6 !!!
De toutes façons c'est ce qui se passera car ce ne sont pas les recettes publicitaires qui font vivre Jamendo... 1000 à 2000 €/mois... A moins que les salariés (et il commence à en avoir !) soient payés en monnaie de singe... Donc le fond qui a investi compte faire la culbute après...en revendant. C'est un peu le principe de ce genre de startup.
Je peux me tromper, mais nous n'avons jamais eu de réponse à chaque fois que le sujet a été abordé sur le forum de Jamendo, ce qui permet le doute.
Ce qui est très énervant sur Jamendo, c'est de ne pas savoir... A t'on affaire à des requins et sommes nous donc des quiches ?
On nage en eaux troubles...
Dommage...

Je soulignerai un raccourci : les programmes avec les "amis" de Jamendo sont optionnels... Il reste quand même un léger flou lorsqu'on s'inscrit sur Jamendo... A qui d'autre peuvent profiter nos musiques ?

Anonyme a dit…

C'est vrai qu'il faudrait pouvoir avoir un oeil sur le contrat signé entre Clubic & Cie et Jamendo. S'il est mal rédigé, les lois de la transitivité pourrait donner beaucoup d'avantages à M6. Cela dit, si c'est optionel pour l'artiste, comme précise mankind, ça reste acceptable.

Dans une société, les actionnaires et sociétaires ont un droit de regard sur les décisions de leurs "chefs". Dans tous les nouveaux services 2.0, ce n'est pas le cas. Dans l'optique d'éviter les pirouettes juridiques, pour ceux qui n'ont pas de prétentions particulières avec leur art, il faudrait éviter d'accépter un peu n'importe quel type de contrat, et s'en tenir aux licences de libre diffusion. Elles ont été faites pour ça (et c'est pour cette raison qu'en bel intégriste, je m'en tiens à la LAL, qui est insupportable pour des marchands de tapis).

Anonyme a dit…

Jamendo est une start up, Kratz, un Bill gates du pauvre qui rêve sa vie à la manière d'un golden boy de la Silicon valley, il en a les attitudes et la physionomie. Sylvinus est l'utopiste du coin qu'il a prit sous son aile. Sylvinus est de plus en plus cynique au fur et à mesure que le temps passe et je le sens gêné aux entournures lorsqu'il répond à certains posts énervés sur le forum de Jamendo. Sentirait-il le traquenard se refermer de plus en plus sur ses belles idées de partage ?
Dans sa communication,Jamendo met la musique systématiquement en avant sans jamais préciser de quelle musique il s'agit ni de sa qualité ( amateur, pro ? ), juste qu'elle est gratuite et légale au téléchargement, l'argument qui tue en ces temps de stigmatisation du peer to peer. Jamendo parle de catalogue alors qu'il n'est ni un distributeur, ni un label ce qui signifie que cette entreprise considère la musique qu'elle diffuse comme la sienne et utilise les artistes et groupes comme autant de marques qu'elle gèrerait. De temps en temps, cette entreprise fait des effets d'annonces à base de partage de revenus publicitaires ridicules avec les artistes, sous-entendu : "regardez le modèle économique du libre en marche !"
Quand Jamendo arrivera à sa taille critique et c'est pour trés bientôt, son rachat par un media opportuniste sera d'actualité et les gentils artistes qui fantasment sur Jamendo se draperont dans le peu de dignité qui leur reste pour finir par trouver une raison d'être sur le Myspace du libre.
Tout ça est à la fois triste et risible car c'est un condensé de la comédie humaine. Pour ma part cette plateforme peut disparaître et cette imposture n'a que trop durer.

Anonyme a dit…

Anonyme devrait signer son commentaire.

Laurent KRATZ a dit…

Cher Anonyme,

Moi géné ? pas trop mon genre.

Je ne me cache pas, j'ai juste beaucoup de boulot, embaucher une equipe de 20 personnes payées en monnaie de singe c'est assez dificile. Mais j'y suis arrivé !

Je vais pouvoir de nouveau répondre à tous les posts du forum, tous les entrées de blog sur Jamendo !

Donc neteco-clubic-cyrealis-m6 ? Super pour eux ! Le partenariat avec Jamendo n'est pas transitif, mais on peut renegocier le opt-in avec du revenue share avec M6 ? Dorota va regarder cela de près.

Jamendo, Myspace du libre, Flickr de la musique, last.fm des creative commons, oui, tu as raison, c'est un melange comme ça que l'on cherche à réaliser.

--
Laurent

Anonyme a dit…

Je croyais avoir signé, je me suis prit les pieds dans le tapis en publiant mon commentaire en bas de page, j'ai sélectionné "anonyme" au lieu de "nom/url", désolé.
Mais si on y réfléchit bien, 'est quoi une signature sur le net ?
qu'est-ce qui me prouve que c'est Kratz qui signe le dernier commentaire ?
J'ai signé, vous voilà bien avancé :)

Anonyme a dit…

Laurent Kratz dans : "Moi géné ? pas trop mon genre."

C'est sûr que pour avoir mené le bateau comme tu l'as fait, faut pas avoir trop de scrupules.

Je vous ai quitté en 2006, non sans mal (5 mails ? 10 ?), et en me faisant humilier gratuitement et publiquement par amélie. Je vois votre démarche, entre démagogie, cynisme (comme ton commentaire ici), manipulation, et mensonges. Rien a changé, bien au contraire, ca s'enlise...
Un véritable concentré de toutes les stratégies à la mode pour arriver à ses fins : rentable, puis plus rentable, puis encore plus rentable, etc... no limits ca se saurait.

C'est sûr, faut pas avoir de scrupules...

Vous êtes des caricatures. Comme Jamendo est une caricature du partage.

N'était-il pas possible d'arriver au même résultat sans démagogie, cynisme, manipulation et mensonges ?

Bref, grâce à vous j'ai vite pigé.
Bel exemple !

Anonyme a dit…

Laurent Kratz a dit : "Le partenariat avec Jamendo n'est pas transitif, mais on peut renegocier le opt-in avec du revenue share avec M6 ? Dorota va regarder cela de près".

En Français, ça veut dire quoi ?
j'ai bien compris la portée cynique du propos, mais dans le détail, j'entrave que d'chi à ce jargon-là.

Anonyme a dit…

En gros ça veut dire que si clubic pouvait utiliser les musiques de jamendo sans limites, m6 ne pourra le faire que sur le même site clubic (et donc, pas à la télé par exemple).

Cela dit, ça tend une perche (un contact) intéressante à Jamendo de pouvoir proposer la même chose à m6, et donc récolter plus d'argent.

Et "opt-in", c'est le mot à la mode chez les services 2.0 pour dire "désactivé par défaut, requiert l'action de l'utilisateur pour être activé", à l'inverse de "opt-out".

Anonyme a dit…

Je crois que je vais poser une question très con...
Ces partenariats sont ils rémunérateurs pour Jamendo ?
J'espère que non...

Anonyme a dit…

Je ne sais pas ce que Jamendo a négocié, mais le type de Clubic nous avait pas proposé d'argent quand il voulait établir le même partenariat avec boxson (à savoir, musique gratuite sans taxe sacem contre diffusion et crédits sur leur site). Je lui avait répondu qu'il devait voir avec les artistes au cas par cas et en fonction des licences, on a pas de droits particuliers sur les titres de "notre" site.

On peut tout imaginer : que Jamendo soit payé pour proposer un catalogue fourni, ou que Jamendo paye pour que Clubic ne pioche que chez eux (en incitant donc les zikkos appréciant le partenariat à s'inscrire ici et pas ailleurs).

Laurent KRATZ a dit…

Il n'y a pas d'argent entre Cyrealis et Jamendo.

Pas de pognon, pas de partage. Du pognon, du partage.

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do
rm -rf /hate
done

Anonyme a dit…

Ecoutez ça sur les fonds d'investissement... vous comprendrez

http://dsedh.free.fr/194_15_04_08_Laurent_Mauduit.mp3